Société Française de Casinos (SFC) : un plan de redressement par voie de continuation accordé

Société Française de Casinos (SFC) : un plan de redressement par voie de continuation accordé

Cette société, dont l’historique débute en 1994, détient les casinos de Gruissan, Port la Nouvelle et Châtel-Guyon.

Elle se met sous la protection du Tribunal de Paris pour bénéficier d’un plan envers ses créanciers.

La Société Française de Casinos SFC sauvée par le Tribunal de Paris

La Société Française de Casinos SFC sauvée par le Tribunal de Paris.Aux dernières nouvelles, en date du 10 août 2011, la SFC (sigle désignant la Société Française de Casinos) a vu son plan de continuation accepté par le Tribunal de Commerce de Paris.

Ce plan de redressement par voie de continuation succède logiquement à la validation d’un plan de redressement, validation qui remonte à l’année dernière.

En effet, la Société Française de Casinos avait annoncé le vendredi 13 août qu’elle était placée en redressement judiciaire.

Comprendre l’état des lieux actuel de la Société Française de Casinos

Cette dernière, autrefois connue sous le nom de “ La tête dans les nuages ”, officie dans deux branches à la fois distinctes et liées: premièrement, l’exploitation de casinos en dur mais aussi des hôtels et de restaurants rattachés à ces établissements; secondement, l’exploitation de centres dédiés aux jeux virtuels, notamment le site 200pourcentpoker.fr désormais fermé pour non rentabilité.

Cette société dont l’historique débute en 1994 détient, plus exactement, les Casinos de Gruissan, Port la Nouvelle et Châtel-Guyon.

Outre son site de poker cité plus haut, du côté des jeux virtuels, la SFC exploite un centre situé à Paris et encore deux centres belges, sans compter le partenariat qu’elle entretient avec des centres de loisirs consacrés par exemple au bowling ou au cinéma.

On sait que, depuis quelques années, le secteur des casinos français est touché par un grand nombre de difficultés.

A titre d’exemple, et ce fut une énorme surprise, même le Casino d’Enghien-les-Bains (1er casino en France en chiffre d’affaires) a subi sa première baisse de fréquentation.

La Société Française de Casinos n’a malheureusement pas échappé au phénomène et a révélé que son endettement net au mois d’avril 2010 s’élevait à 11,1 millions d’€uros.

En fait, c’est depuis 2008 que la situation financière de la SFC nécessitait d’être restaurée, comme celle d’ailleurs des Casinos français Joa dont Loto-Québec a fait les frais.

La SFC, du fait de son déficit, se met en redressement judiciaire

La Société Française de Casinos s’était voulue rassurante en avançant que ce plan de redressement n’empêcherait pas ses établissements de fonctionner comme à l’accoutumée.

N’ayant pu s’accorder avec ses créanciers obligataires contrairement aux Casinos Partouche dernièrement, la SFC avait été contrainte en 2010 de se mettre sous la protection du Tribunal de Commerce de Paris devant lequel elle devait plus tard présenter un plan de continuation.

De fait, une période d’observation a été fixée pour la Société Française des Casinos et, aujourd’hui arrivée au terme de cette période, les suites du redressement judiciaire ont dû être envisagées.

Deux issues étaient possibles: soit un plan de continuation, soit un plan de cession. Or, dans la mesure où ses résultats se sont avérés plutôt satisfaisants, le plan de continuation demandé par la SFC a été entériné par le Tribunal de Commerce de Paris.

Il est possible de consulter les résultats du premier semestre 2010-2011 de la Société Française des Casinos sur son site officiel, dans la section “Communiqués”.

Elle affiche un chiffre d’affaires consolidé, s’élevant à 6.450 millions d’€uros.

Durant ce premier trimestre d’exercice, la fréquentation des trois casinos détenus par la Société Française de Casinos a augmenté de 4,4 %, un pourcentage qui témoigne de l’efficacité des différentes opérations de marketing initiées par l’entreprise.

D’autres opérations récentes connaissent un succès notable. C’est le cas, par exemple, de l’implantation d’une zone de billard, de quatre pistes de bowling et d’un espace de restauration automatique, qui ont permis au centre de jeux virtuels en question d’enregistrer une hausse de 6 % de son chiffre d’affaires.

Certes, la SFC n’est pas encore tout à fait sortie d’affaire, mais on comprend que son plan de continuation ait été accepté.

En résumé, un plan de redressement par voie de continuation consiste principalement dans les modalités de remboursement de la dette de l’entreprise telle qu’elle était avant que son redressement judiciaire ne commence.

Selon le terme du plan de continuation de la Société Française de Casinos, cette dernière devra apurer son passif – autrement dit payer ses dettes – de 9,4 millions d’€uros en l’espace de huit annuités.

Par ailleurs, fait appréciable, tous les emplois de la Société Française de Casinos seront préservés.

L’étalement de l’apurement du passif permet à la société de continuer à mener les restructurations utiles et à améliorer son mode opératoire dans la lignée de ce qu’elle a déjà commencé.

Dans la perspective du plan de continuation de la Société Française de Casinos, les actionnaires ont manifesté leur confiance dans l’avenir de l’entreprise et se sont ainsi engagés à transformer leurs créances de 4 millions d’€uros en capital.

Le 30 septembre 2011, une Assemblée Générale réunie pour l’occasion devra ratifier ces changements.

En somme, les moyens financiers de la Société Française de Casinos s’avèrent bien meilleurs qu’au moment de l’ouverture de son plan de redressement.

Le groupe a désormais pour ambition et pour projet de poursuivre l’optimisation de ses fondamentaux économiques, de donner une impulsion à ses investissements de croissance et d’examiner les nouvelles opportunités qui se présenteront dans son secteur.

La Société Française de Casinos semble donc en mesure de tirer son épingle du jeu dans le futur, après des années de difficultés financières, comme beaucoup de casinotiers français.

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