Les systèmes de sécurité et de surveillance dans les casinos en dur
Au casino, ne pensez pas que vous êtes anonymes ! Effectivement, des caméras épient vos gestes même aux machines à sous.
A l’heure où les casinos en dur subissent souvent des braquages, la tendance est à la sécurité à toute épreuve.
La surveillance dans les casinos en France, comment est-elle organisée ?
L’activité de surveillance d’un casino est assurée dans un premier temps par des ressources humaines.
C’est la sous-direction des courses et des jeux, branche de la direction générale des renseignements généraux (RG) qui assurent le contrôle et la surveillance des casinos.
Ils vérifient le comportement du personnel, des joueurs et le respect de la réglementation.
Cette entité qui est basée à Paris compte 75 spécialistes et 180 fonctionnaires en province, et tous ont la même mission : la surveillance.
Les mesures de surveillance sont déterminées par l’autorisation ministérielle d’exploitation.
Il est ainsi permis la surveillance par vidéo des halls, caisses, salles des coffres et l’enregistrement des tables de jeux. Les cassettes sont conservées une semaine, puis sont détruites. Mais cela ne s’arrête pas là…
En effet, tout le monde s’accorde à dire que les casinos sont les lieux les mieux protégés de France.
Et pour cause : avant d’entrer dans l’un de ces lieux, le ministère de l’intérieur doit procéder à l’examen de chaque individu du personnel, du directeur à la femme de ménage en passant par les croupiers.
Quand le directeur s’absente, il doit prévenir la direction des courses et des jeux pour désigner qui prendra son statut le temps de son absence.
D’ailleurs les fonctionnaires des RG procèdent plusieurs fois par semaine à des visites impromptues, donnant lui à un rapport destiné au ministère de l’intérieur.
Les machines à sous d’un casino en dur sont également surveillées avec attention
La marche à suivre au niveau de la sécurité est donc très stricte et rigoureuse pour chaque casino en France. Au niveau des machines à sous, elles sont surveillées indépendamment.
En effet, c’est la SFM (Société de Fonctionnement et de Maintenance), agréée par le ministère de l’intérieur, qui envoie tous les trois mois des techniciens qui iront contrôler le bon fonctionnement des slots machines.
D’ailleurs, les programmes informatiques qui déterminent le comportement aléatoire des machines sont mis sous scellés, et seuls les RG et la SFM peuvent y accéder.
Ces techniciens sont les seuls à pouvoir réparer les machines et éventuellement à modifier le taux de redistribution (rapport entre les sommes redistribuées par un jeu et les sommes misées) qui en France, est au minimum légal de 85%.
En jouant un grand nombre de fois, on perd donc 15% de ses mises.
La salle de surveillance d’un casino, un véritable bunker où tous les joueurs sont surveillés
Cependant, les ressources humaines ne sont pas les seules à être exploitées. Des moyens techniques sont aussi mis en œuvre pour améliorer cette surveillance.
Tout se passe dans ce que l’on appelle la salle de surveillance, spécifique à chaque casino, mais ayant tout de même un point commun : elles possèdent toutes un mur entier de moniteurs, tels des yeux scrutant tous les coins du casino, ainsi qu’une équipe de formation du personnel gardant un œil sur l’action.
Ces caméras sont les principaux dispositifs de sécurité interne du casino. Elles peuvent s’incliner, effectuer un zoom avant ou même avoir une vue panoramique de la salle.
Le personnel peut donc savoir par exemple combien de pièces le joueur insère dans les machines à sous, combien elle en redistribue, et ainsi faire des calculs statistiques sur plusieurs années. Elles peuvent aussi identifier les employés et leur badge.
Ces caméras sont donc la première ligne de défense des casinos.
Mais celles-ci ne surveillent pas seulement les échangent de cartes ou de monnaies, elles analysent aussi les comportements suspects de certains joueurs.
Elles peuvent ainsi enregistrer 24h/24 et 7j/7 ce qui se passe en temps réel. De plus, un logiciel de reconnaissance des visages nommé “Biometrica” est utilisé dans plus de 180 casinos à travers le monde.
Les caméras se fixent donc sur les tricheurs soupçonnés, et comparent leur visage à une base de données contenant des informations sur les individus déjà fichés.
Cela laisse donc peu de chances aux tricheurs de jeux de casinos, notamment aux compteurs de cartes au jeu du blackjack.
Cependant, la reconnaissance de quelqu’un de suspect doit toujours se faire au final par quelqu’un sur place, un employé formé pour cette tâche.
Et dans le cas où les surveillants des salles de jeux ne voient pas les tricheurs, quelques étages plus haut, une caméra est certainement fixée sur leur visage…
Malgré toutes ces mesures, certains malfaiteurs contournent ce système et s’attaquent aux points faibles des casinos, c’est-à-dire à leur gestion extérieure.
Car si d’un point de vue interne, la sécurité est au plus haut niveau, d’un point de vue externe, les casinos restent assez vulnérables.
En effet, un 16 Août 2003 au matin, trois employés de la Brinks (société de transports de fonds) qui approvisionnaient le Casino de Palm Beach à Cannes, ont été braqués par des malfaiteurs, qui leur ont volé leur badge pour pouvoir accéder à la salle des coffre et ainsi dérober un butin de 172.000 €.
Arrêtés par la police trois ans plus tard, la totalité de l’argent n’a évidemment jamais été retrouvée.
On peut donc conclure par ces illustrations, que la surveillance des casinos est certes une des plus élevée en France et dans le monde, mais il y encore des failles dans leur système de sécurité que les tricheurs essaieront de trouver dans cette lutte perpétuelle entre eux et les casinos.