Casino de Bagnères-de-Luchon : liquidation judiciaire

Casino de Bagnères-de-Luchon : liquidation judiciaire

Bagnères de Luchon n’a, de nouveau, plus de casino depuis quelques jours, la faute serait due à une gestion totalement désastreuse.

Casino de Luchon, 2 liquidations judiciaires en 2 ans…

Casino de Bagnères-de-Luchon : liquidation judiciaire.Depuis le début de l’année 2011, le Casino de Bagnères de Luchon connaît des moments difficiles.

Pourtant, une réouverture en Août 2012 avait laissé espérer des jours meilleurs mais ce fut une tentative vaine étant donné que le casino vient de nouveau d’être placé en liquidation judiciaire.

Retour sur l’histoire d’une gestion calamiteuse…

Charmante cité thermale au cœur des Pyrénées, Bagnères de Luchon n’a, de nouveau, plus de casino depuis quelques jours, la faute à une gestion totalement désastreuse.

En effet, en 2011 déjà, la société Nouvelle Exploitation avait subi les affres de la liquidation judiciaire.

Le casino avait alors perdu son autorisation d’exercer pénalisant ainsi véritablement la municipalité qui se voyait là priver d’un fabuleux outil pour attirer les curistes, et les touristes plus généralement, mais aussi d’importantes rentrées d’argent liées à la fiscalité sur les casinos.

Aussi, en 2012, la ville de Bagnères de Luchon avait lancé un appel d’offres visant à placer en délégation de service public (DSP) son casino.

A celui-ci, un seul candidat, la société Grand Casino Bagnères de Luchon (GCBL) avait répondu et avait donc, du fait du respect du cahier des charges, obtenu l’exploitation de l’établissement de jeux.

Tout semblait donc prêt pour que le Casino de Bagnères de Luchon revive son glorieux passé, surtout que toutes les études de marché menées indiquaient le vrai potentiel de cet établissement de jeux installé dans une commune dynamique, prisée des touristes et très fréquentée en période hivernale en raison de ses pistes de ski.

Pourtant, onze mois après la reprise du Casino de Bagnères de Luchon par la GCBL, rien ne va plus, au point que le Tribunal de Commerce de Toulouse avait annoncé le 11 Juin dernier la mise en redressement judiciaire de la société gestionnaire avant de placer, début Juillet, l’établissement de jeux en liquidation judiciaire.

En réalité, tout est allé très vite puisque le 11 Juin dernier, quelques heures seulement avant que ne soit prononcée la mise en liquidation judiciaire de la société gestionnaire, un associé de cette dernière était au rendez-vous fixé par la Commission des Jeux pour tenter d’obtenir de nouvelles machines à sous pour le Casino de Bagnères de Luchon.

Les actionnaires ne s’étaient-ils pas rendus compte de la gestion désastreuse menée pour l’établissement ?

A cette question, on peut sans doute répondre que les actionnaires étaient bien au courant.

Pire, si des désaccords entre le PDG, Cyril Saragaglia, et le Directeur, Jean Christophe Escazaux, ont été pointés du doigt, le Maire de Bagnères de Luchon, Louis Ferré, indique « que des actes graves ont été commis dans la gestion de la société ».

Autant dire donc que ce sont bien les agissements des actionnaires qui auraient poussé le Tribunal de Commerce de Toulouse à prononcer la liquidation judiciaire de l’établissement.

Diverses actions en justice contre les associés sont d’ailleurs en cours afin d’identifier clairement les responsabilités mais aussi les fraudes réalisées.

Il n’empêche que la saison estivale de Bagnères de Luchon, déjà perturbée par les récentes intempéries dans le Sud-Ouest de la France, se fera donc sans casino ce qui constitue, aux dires du Maire de la cité thermale, « un vrai gâchis ».

Néanmoins, la municipalité de la Haute Garonne a d’ores et déjà annoncé qu’elle lancerait dans les prochains mois une nouvelle délégation de service public pour mettre en place un nouveau gestionnaire en espérant que celui-ci se montre plus sérieux que ses prédécesseurs.

Reste à savoir si des investisseurs seront au rendez-vous pour gérer un casino qui vient de subir deux liquidations judiciaires en deux ans et qui par conséquent, a considérablement terni son image…

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