Phil Ivey accusé de tricherie au jeu du punto banco au Casino Crockfords de Londres
Phil Ivey aurait utilisé la méthode de tricherie du edge-sorting pour s’offrir un avantage au jeu du punto banco.
Phil Ivey a triché au punto banco ou pas ?
Pouvant être considéré comme l’un des meilleurs joueurs de poker de la planète, l’Américain Phil Ivey fait en ce moment même l’actualité des journaux pour des raisons autres que ses gains au poker.
En effet, le natif de Riverside, en Californie, est accusé d’avoir triché il y a près d’un an au Casino Crockfords de Londres lors d’une partie de punto banco.
Mais le joueur américain réfute ses affirmations.
Il y a environ un an, à Londres, Phil Ivey participait à une partie de punto banco qui allait lui faire remporter près de 12 millions de dollars.
Mais un an plus tard, le joueur californien n’a rien reçu de son gain, le Casino Crockfords estimant que Ivey a triché pour remporter cet argent.
Pour les dirigeants du casino londonien, Phil Ivey aurait utilisé la méthode du edge-sorting pour s’offrir un avantage sur le jeu.
En effet, le célèbre joueur de poker serait arrivé accompagné d’une femme asiatique experte pour identifier les défauts d’impression parfois perceptibles sur les cartes.
Le joueur et sa partenaire auraient ensuite demandé à changer régulièrement le jeu de cartes afin d’exploiter au mieux les défauts précédemment observés.
S’il a longtemps nié avoir fait appel à la méthode du edge-sorting pour cumuler d’importants gains, Phil Ivey a fini par admettre le recours à cette stratégie lors de sa partie de punto banco disputée à Londres.
Pour autant, selon lui, il n’y a là aucune triche et il ne voit donc pas pour quelles raisons il devrait être privé de ses gains.
Du côté du casino londonien, le discours est différent puisque l’on estime que Phil Ivey a « agi à l’encontre du principe du jeu » ce qui revient à dire qu’il a triché pour remporter les 12 millions de dollars.
Au final, la vraie question dans cette affaire est donc de savoir si l’edge-sorting est une méthode de triche ou non ! Et à cette petite question, le monde des jeux de cartes est quasi-unanime pour dire que non.
En effet, comme le comptage de cartes au blackjack, l’edge-sorting est souvent banni dans les casinos mais c’est bel et bien aux équipes des casinos d’agir pour éviter ce type de pratique puisque en aucun cas, ces méthodes ne peuvent être apparentées à de la triche.
Aussi, dans le cas de l’ « affaire Phil Ivey », le célèbre joueur n’a fait que profiter d’une accumulation d’erreurs réalisées par les équipes du Crockfords.
Déjà, jamais un jeu comportant des erreurs d’impression n’aurait dû être disponible sur une table de jeux.
De même, jamais les croupiers du casino londonien n’auraient dû accepter de changer les jeux à la demande d’Ivey et de sa partenaire.
Pourtant, pour faire plaisir à un joueur de renommée mondiale mais aussi pour l’inciter à dépenser de l’argent, les salariés du Crockfords sont passés outre des précautions capitales surtout lorsque l’on a à faire à un joueur reconnu comme un maître dès lors qu’il s’agit de profiter des avantages qui lui sont offerts.
Pour toutes ces raisons, il semblerait donc que le casino londonien se soit tout simplement fait avoir par l’expérience d’un joueur qui a su pleinement tirer profit de la situation pour remporter un gain qui lui semble donc dû.
Néanmoins, il y a peu de chances que cette affaire connaisse un épilogue autre qu’un arrangement à l’amiable puisqu’il ne fait nul doute que Phil Ivey, tout comme le Casino Crockfords de Londres, doit avant tout ne pas ternir son image.
On ne saura donc jamais si la justice aurait jugé le recours au edge-sorting comme de la triche ou non, sauf si cette affaire s’envenime devant un Tribunal.