Licences de jeux françaises pour les opérateurs : des failles avec ce système ?
L’ouverture des jeux d’argent en ligne, poker et paris sportifs, est pour bientôt. Cependant, la future loi française comporterait-elle des failles ?
Des failles sur le projet français qui concerne l’ouverture des jeux d’argent ?
Comme vous le savez certainement, les jeux d’argent en ligne seront légalisés en France en Juin 2010, juste avant la Coupe du Monde.
De nombreux opérateurs de jeux pensent que ce calendrier ne sera respecté compte tenu de la complexité des systèmes à mettre en place.
Tous les jeux d’argent en ligne ne sont pas concernés par la libéralisation. Seuls les paris sportifs et le poker en ligne sont les heureux secteurs qui pourront bénéficier des mesures du gouvernement français.
Les jeux de casinos quant à eux, resteront interdits, le gouvernement désirant prendre un recul de 2 ans, lors de la clause de revoyure, avant de satisfaire les casinotiers français et les autres opérateurs de jeux de hasard. Rien n’est donc perdu pour eux.
La future loi française impose aux opérateurs de poker et de paris sportifs étrangers, d’implanter leurs serveurs en France.
Cela afin de contrôler les joueurs français, les flux financiers et de savoir aussi, si les opérateurs respecteront les termes du contrat de la licence française attribuée par l’Arjel.
Cependant, une question cruciale se pose quant à la viabilité du système désiré par la France.
En effet, actuellement, les sites des opérateurs de jeux de paris sportifs et de poker en ligne proposent sur leur page d’accueil également des jeux de casinos en ligne, voire de bingo, blackjack, courses hippiques virtuelles et de jeux à gratter pour certains.
Tous les opérateurs de jeux demandeurs de licences qui désireront une autorisation pour opérer sur le territoire français, seront donc dans l’obligation de retirer ces jeux de leurs sites afin de se conformer au projet d’ouverture français.
On peut donc supposer, dès Mai-Juin 2010, que les opérateurs qui ont bénéficié d’une licence, formateront leurs sites pour les joueurs français en fonction de la future loi française.
Jusque là, tout paraît logique. Une fois la loi en place, un joueur français qui désirera jouer au poker en ligne par exemple, sur un site agréé par l’Arjel, ouvrira un compte tout simplement.
Seulement, il est évident que le site agréé par les autorités françaises bénéficiera de la totalité des coordonnées du joueur, mais aussi… de son adresse email, de son mobile et bien d’autres critères.
Eh oui, c’est bel et bien ce point qui est bancal… Effectivement, l’opérateur agréé peut très bien avoir la tentation de contacter ses joueurs français acquis légalement, et leur soumettre quelques temps après, de la publicité sur les jeux interdits par la loi française, notamment ceux de casinos et de grattage, par messagerie internet ou par téléphone portable.
Et cela est une sacrée faille, car indétectable.
Même si l’Etat français a prévu des sanctions envers les opérateurs de jeux en cas de violation des termes du contrat, en l’occurrence retrait pur et simple de la licence attribuée par l’Arjel et aussi, l’interdiction de proposer des jeux d’argent en France pendant une période de 5 ans, le projet français de libéralisation des jeux d’argent présente indéniablement la faille citée ci-dessus.
Pire encore ! Un opérateur de jeux peut demander une licence française dans le seul but de récolter légalement des adresses de joueurs de poker et parieurs français… et au bout de 5 ans, ne pas renouveler sa propre licence pour X raisons.
La stratégie serait très simple pour un opérateur : propager massivement de la publicité pour sa marque de poker et de paris sportifs sur les sites français les plus renommés tels que les journaux quotidiens et les sites les mieux classés sur Google.
Et au bout de 5 ans, décamper du marché français tout en ayant acquis une base de données dantesque de joueurs français…
Et pourquoi pas ? A notre époque, tout est imaginable !