Monaco, la crise européenne impacte le chiffre d’affaires des casinos

Monaco, la crise européenne impacte le chiffre d’affaires des casinos

Souvent bien éloigné des difficultés financières, les casinos de Monaco espéraient ne pas trop souffrir de la crise économique qui frappe les pays de la zone euro.

Et pourtant, ils sont touchés également…

Comme les casinos français, ceux de Monaco souffrent de la crise aussi

Comme les casinos français, ceux de Monaco souffrent de la crise aussi.Chaque jour ou presque, les médias parlent de la crise économique et financière qui touche l’Europe comme l’une des plus importantes jamais connues par le Vieux Continent.

Si les ménages européens ainsi que les entreprises sont touchés, difficile d’imaginer que la crise peut également toucher les casinos monégasques. Et pourtant…

Souvent bien éloigné des difficultés financières, les casinos de Monaco dont celui de Monte-Carlo espéraient ne pas trop souffrir de la crise économique qui frappe les pays de la zone euro.

Mais il semblerait que même eux ne s’en soient pas sortis indemnes.

En effet, la Société des Bains de Mer (S.B.M.), organisme qui gère tous les casinos-hôtels présents sur le Rocher monégasque, a publié fin juin ses chiffres d’activité et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats financiers de l’année 2011/2012 ont été largement pénalisés par la crise économique.

Avec une perte colossale de 33,3 millions d’€uros, la S.B.M. enregistre là les plus mauvais résultats financiers depuis sa création mais également une deuxième année consécutive dans le rouge, chose à laquelle elle n’était pas habituée.

D’ailleurs, depuis le début de l’année 2012, bien conscient que les résultats 2011 ne devraient pas être bons, les casinos de Monaco, tout comme les casinos français, ont mis le paquet en terme de marketing afin d’attirer une nouvelle clientèle souhaitant « dépenser » son argent au sein des établissements.

Promotions en tout genres, communication agressive et évènements mondains ont ainsi permis de lutter face à la crise du mieux possible.

Les résultats intermédiaires de mai et juin 2012 laissent d’ailleurs entrevoir un léger excédent ce qui a clairement rassuré les acteurs du secteur en proie au doute après deux années manquées.

Néanmoins, ces chiffres, bien que rassurants, ont aussi montré tous les efforts à faire pour survivre à la crise économique car, à l’heure actuelle, la clientèle nord-américaine et asiatique ne se rend plus à Monaco pour jouer et le Rocher doit se contenter des joueurs Français, des Italiens, des Anglais mais aussi des Russes.

De plus, les contrôles douaniers entre la France et l’Italie n’arrangent pas les affaires des Casinos de Monaco. Donc, pas sûr que cela soit suffisant…

Pourtant, Monaco risque bien de devoir s’en contenter encore quelque temps.

En effet, la concurrence est rude sur le secteur et même si Monaco est incontestablement la capitale européenne des jeux de casino, d’autres villes ont su séduire une clientèle internationale.

En premier lieu, Las Vegas, qui, après des années difficiles qui ont contraint certains casinos à fermer leurs portes, retrouve toute sa splendeur grâce à une clientèle nord-américaine conquise d’avance et une clientèle européenne avide de découvrir « l’Empire du jeu ».

En second lieu, l’Asie a su profiter de la richesse de certains de ses concitoyens pour développer les casinos.

Ainsi, entre ceux de Macao, Singapour mais également Hong-Kong, les grosses fortunes du continent asiatique disposent de splendides établissements pour jouer.

(Mise à jour 2015: les casinos de Macao sont en baisse de fréquentation dû à la politique anti-corruption du gouvernement chinois).

Face à ce constat et pour continuer de vivre, les casinos de Monaco doivent poursuivre leur lutte en proposant des offres toujours plus attractives.

D’ailleurs, la démocratisation des jeux d’argent en ligne et plus particulièrement des jeux de casinos en ligne sur le continent européen pourrait bien constituer l’un des leviers financiers importants pour les casinos monégasques dans les années à venir.

Reste maintenant à savoir si les casinotiers monégasques sauront intégrer à leur offre cette importante dynamique.

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