Atlantic City, la ville qui compte plus de machines à sous que d’habitants

Atlantic City, la ville qui compte plus de machines à sous que d’habitants

Les casinos d’Atlantic City, qui ont pendant longtemps tenu le rôle de moteur de l’économie de la ville, contribuent aujourd’hui pleinement à sa situation désastreuse.

Histoire du déclin de la ville d’Atlantic City qui pensait que son mini Las Vegas aurait endiguer la crise économique.

Rien ne va plus à Atlantic City, les casinos sont en déclin…

Rien ne va plus à Atlantic City, les casinos sont en déclin.Alors que les Etats-Unis s’apprêtent à élire leur Président pour les 4 prochaines années, l’empire américain est, à l’image de l’Europe, touché par la crise.

Et certaines villes, comme Atlantic City, en sont le triste reflet. En effet, alors que la ville avait réussi à devenir un mini – Las Vegas, voilà qu’elle est aujourd’hui l’une des villes les plus touchées par le chômage.

Présentation d’une ville américaine sur le déclin…

A 80 kilomètres de Philadelphie, sur la côte Ouest, se dresse la charmante ville côtière d’Atlantic City. Reconnue pour sa plage, son port de plaisance mais surtout pour ses casinos, cette ville qui abrite 40 000 âmes a tout pour plaire.

Pourtant ces dernières années, Atlantic City n’est plus vraiment prisé et la situation économique et sociale de la cité s’en trouve radicalement changé.

Ainsi, si la ville compte toujours plus de machines à sous que d’habitants, les casinos sont bien moins rentables mais c’est surtout le chômage qui est devenu omniprésent.

Il suffit de voir cette vidéo récente qui relate la fermeture du renommé Casino Trump Plaza.

Au cours des 4 dernières années, le taux de chômage à Atlantic City est monté en flèche passant de 6% en 2008 à plus de 12% aujourd’hui.

Aussi, lorsque l’on sait que le taux moyen de chômage sur le sol américain est d’environ 8%, on comprend bien vite à quel point la situation est devenue catastrophique pour cette ville de la côte Est.

Ce constat est d’ailleurs renforcé par le fait que peuvent être également observées une précarité de l’emploi et une augmentation considérable du nombre de travailleurs pauvres.

Ces deux éléments montrent ainsi que même les travailleurs d’Atlantic City se retrouvent peu dans une situation des plus précaires.

Pourtant, on pourrait imaginer que les casinos, qui sont les principaux employeurs de la ville (55 000 personnes), offrent à leurs salariés des conditions de salaire plutôt bonnes.

Mais, si cela était le cas il y a encore quelques années, la crise économique est bien passée par Atlantic City.

Interrogé à ce sujet, Robert McDevitt, président du syndicat Unite Here, avouait sans concession que les dernières années avaient été plutôt mauvaises pour les propriétaires des établissements de jeux puisque les revenus des 12 casinos de la ville sont passés en 4 ans de 5,5 à 3 milliards de dollars.

Bien entendu, cette baisse conséquente s’est traduite par la suppression de nombreux emplois et en particulier des chefs d’équipe ou encore des contrôleurs de jeu.

Les croupiers et les serveurs ont quant à eux vu leur situation se précariser avec des contrats à temps partiel et surtout sans la moindre couverture sociale.

Là est d’ailleurs la mauvaise nouveauté des contrats négociés avec les casinos.

En effet, jusqu’à il y a peu, tous les contrats de travail proposés par les casinotiers incluaient une couverture sociale.

Désormais, les casinos d’Atlantic City ne souhaitent plus payer les cotisations sociales de leurs salariés.

De même, ils privilégient aujourd’hui le recrutement de jeunes gens à l’aide de contrats de court de terme permettant une plus grande flexibilité de la main d’œuvre.

Au final, les casinos d’Atlantic City, qui ont pendant longtemps tenu le rôle de moteur de l’économie de la ville, contribuent aujourd’hui pleinement à sa situation désastreuse.

Mais n’est-ce pas évident qu’une telle dépendance existe lorsque l’on sait qu’Atlantic City compte davantage de machines à sous que d’habitants ? A méditer…

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