L’Euro Millions et ses nouvelles probabilités de gagner le jackpot

L’Euro Millions et ses nouvelles probabilités de gagner le jackpot

Probabilités : Une chance sur 116 millions pour décrocher la lune contre une chance sur 76 millions auparavant.

L’Euro Millions et sa nouvelle version passée inaperçue. Pourtant, les probabilités se réduisent

L'Euro Millions et ses nouvelles probabilités de gagner le jackpot.Depuis mai 2011, l’Euro Millions a changé de règles et peut désormais rapporter jusqu’à 185 millions d’€uros comme ce britannique dernièrement devenu millionnaire…

Mais tout n’est pas rose et c’est l’Etat français qui, une fois de plus, a touché le jackpot !

En effet, avec désormais un tirage tous les mardis et vendredis pour l’Euro Millions, ainsi que des tirages pour le Loto les lundis, mercredis et samedis, il est presque possible de jouer tous les jours à des jeux de tirage au point de rêver de boules…

Concernant l’Euro Millions, les règles changent légèrement puisque vous devez toujours choisir 9 chiffres sur 50 mais désormais 2 étoiles sur 11, contre 9 auparavant !

Un nouveau rang de gagnants a donc été créé, celui à deux étoiles, contre deux numéros et une étoile précédemment… Un gain de 4 €uros est annoncé en moyenne !

Le jackpot grossit et atteint en moyenne 53 millions d’€uros, contre 35 avec l’ancienne formule.

Cependant, tout cela est enjolivé et passe pour ainsi dire inaperçu grâce aux gros jackpots à gagner.

Avec cette nouvelle formule (les deux étoiles supplémentaires), il n’existe plus qu’une chance sur 116 millions pour décrocher la lune, contre une chance sur 76 millions auparavant !

De plus, avec davantage de grilles gagnantes en raison de la création du nouveau rang, les gains secondaires seront forcément moins élevés, entre 10 et 30 % de moins qu’avec la précédente version de l’€uro Millions.

De plus encore, les joueurs vont forcément dépenser plus, attirés par l’appât du gain du jackpot et par le nombre de tirages, ce qui va forcément engendrer des problèmes d’endettement et de dépendance aux jeux.

Et il faut le souligner, le principal bénéficiaire de ce changement de formule n’est pas en faveur des joueurs, mais bel et bien pour la FDJ et l’Etat français.

En effet, les caisses de l’Etat sont abreuvées d’une partie des mises des joueurs et cette nouvelle formule pourrait bien être apparentée à un nouvel impôt déguisé par un gros jackpot. (Voir le chiffre d’affaires de la FDJ, des nombres à couper le souffle !)

Effectivement, alors que la FDJ verse habituellement 2,5 milliards d’€uros à l’Etat, cette somme risque bien de flamber et d’atteindre des sommets avec un double tirage, contre un tirage unique le vendredi auparavant, et surtout grâce à l’attrait de nombreux joueurs qui devraient encore et toujours plus miser…

Les grilles gagnantes passeront en effet de 1,9 à 4,6 millions par semaine mais, comme nous l’avons évoqué plus haut, il s’agira de tous petits gains suffisants toutefois pour attirer de nouveaux joueurs qui financeront le croupier de la FDJ, l’Etat français.

Le but affiché par la FDJ est de rajeunir son jeu, aujourd’hui pratiqué essentiellement par les 45-50 ans, et ce nouvel Euro Millions a été accompagné d’une campagne de lancement sur Facebook, d’une application sur téléphones portables et d’une publicité mettant en scène un « jeune gagnant ».

De plus, ces « nouveautés » se sont accompagnées d’une refonte du logo Euro Millions et de nouvelles grilles chez les buralistes.

Ainsi, il s’agit là d’un nouveau coup de maître de la part de l’Etat français puisqu’il faut bien noter que 10 % du chiffre d’affaires de la FDJ est réalisé par l’€uro Millions, que ce CA est en hausse tous les ans (2 % entre 2009 et 2010), que la moitié des mises est reversée aux joueurs, près de 11% aux organisateurs et presque 40 % rentrent directement dans les caisses de l’Etat.

On comprend de suite mieux pourquoi l’Etat français n’ose pas interférer dans le lobbying de la FDJ, qui a le monopole des jeux de hasard et de grattage, et pourquoi la libéralisation des jeux en ligne a été aussi compliquée et réglementée.

Avec presque 40 % du chiffre d’affaires de la Française des Jeux qui rentre dans les caisses sous forme d’impôts, l’Etat peut être assimilé à un croupier « nouvelle génération » qui ne cherche plus à contrôler ou à réguler, pour éviter les excès et les dépendances, mais bien à encaisser le maximum d’argent en encourageant ces pratiques de la FDJ, qu’il avalise de surcroît puisqu’il laisse faire.

Rendez-vous dans 50 ans pour constater qu’une politique du jeu agressive comme celle-ci engendrera des dégâts sanitaires catastrophiques.

Un peu comme la cigarette, on verra des images chocs de l’addiction aux jeux sur les bulletins à tirages.

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